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L’école du désert

Une vieille école sous tente, l’école du désert. C’est la nuit, tout est calme, on entend des bruits d’insectes. Des serpents à sonnettes rôdent. (Maracas, flûte, sifflet, cloche)...

Article mis en ligne le 21 juillet 2010
dernière modification le 9 septembre 2011

par Frédéric Tonin

Dans le désert, il fait chaud le jour, et très froid la nuit.

Un brasero réchauffe la tente. C’est la salle de classe, et Romain est là qui écoute Lady Gaga à la radio, bien confortablement installé sur les coussins après avoir rangé la classe et nettoyé le tableau.

Tout à coup, un souffle de vent soulève une gerbe d’étincelles et une braise tombe sur le tapis. Celui-ci commence à brûler, Romain ne s’est rendu compte de rien. Le feu gagne et c’est bientôt la tente entière qui s’embrase. Pris de panique, le jeune garçon sort en courant et crie « au feu », il faut donner l’alerte et sauver ce qui peut encore l’être.

A l’extérieur, une tempête s’est levée et le bruit du tonnerre couvre les cris de Romain, il doit trouver un moyen pour alerter les villageois. Au mépris du danger, il retourne chercher la trompette cabossée qui est au fond du coffre de la classe, et souffle à perdre haleine.

Peu à peu, les copains arrivent et tiennent conseil : il faut aller chercher de l’eau au puits mais il est à deux heures de marche. Il faut beaucoup de seaux, mais nous n’en avons que trois. Il faut beaucoup de monde mais les adultes se sont enfuit pour mettre le bétail et les tout petits enfants à l’abri dans les dunes.

Amina, une grande de 12 ans et un peu magicienne, observe un peu à l’écart ses jeunes camarades de classe qui cherchent une solution. Devant leur courage et leur détermination elle décide de les aider.

Elle connaît une source cachée qui n’est pas très loin. L’eau y est claire et abondante mais il faut écarter le gros rocher qui en interdit l’accès. Si tous les enfants unissent leur force et poussent ensemble dans la même direction, ils pourront faire basculer cette énorme pierre.
Aussitôt dit aussitôt fait ! Bravo les jeunes ! L’eau fraîche jaillit. Il faut maintenant trouver des récipients pour transporter cette bonne eau jusqu’à la tente en flamme.

Les animaux sont nos amis et ils veulent eux aussi sauver des flammes les quelques rares buissons secs du désert qui leur servent de nourriture et d’abri. Ils nous aideront si nous les appelons. Amina se met alors à murmurer des mots dans une langue bizarre. Aussitôt le vent et le sable emmènent ses paroles au nord, au sud à l’est et à l’ouest. Quelques minutes plus tard, de tous côtés, les insectes, les serpents, les lézards jaunes, les fennecs, les chacals, les gazelles, les dromadaires, les renards des sables, et même une girafe et un éléphanteau accourent.

Et c’est ainsi que l’école, le désert et la nouvelle source sont sauvés car chacun prend dans sa bouche toute l’eau qu’il peut et va la recracher sur le feu.

Au petit matin, tout est fini et les parents de retour, embrassent leurs enfants, ils sont très fiers d’eux et un petit déjeuner géant est organisé pour célébrer cette victoire sur le feu !

CP-CE1 de Madame Borel